→ OBJECTIF
Faire du secteur minier un moteur de croissance économique majeur au regard de l’importance du potentiel géologique et minier de la Côte d’Ivoire.
→ STRATEGIES
- Amélioration de la gouvernance minière
- Intensification de la production minière
- Diversification de la production minière
→ PERSPECTIVES DU SECTEUR MINIER POUR 2021 ET AU DELA
Les perspectives de développement du secteur minier pour 2021 et au-delà se présentent comme il suit :
- Prévisions de production minière
Sur la base des productions réalisées et des projets avancés, les prévisions annoncent une hausse générale de la production des différentes commodités exploitées en Côte d’Ivoire. Ainsi, la production d’or devrait se situer à 45 tonnes en 2021 grâce à l’entrée en production de la mine d’or de Yaouré, à 52 tonnes en 2022 et à 60 tonnes en 2023 avec l’entrée en production des mines d’or de Floleu et de Zoukougbeu.
La production de manganèse devrait également être en hausse et passer 1 450 000 tonnes en 2021 à 1 600 000 tonnes en 2022 puis 1 750 000 tonnes en 2023.
La production de nickel devrait se situer à hauteur de 1 500 000 tonnes en 2021, 1 630 000 tonnes en 2022 et 1 800 000 tonnes en 2023, grâce aux mesures prises par la société d’exploitation pour faire face aux difficultés d’extraction, de transport, et d’embarquement du minerai lors des intempéries.
Quant à la production de bauxite, elle devrait être en hausse, avec la reprise des activités de la mine pour se situer à 1 728 000 tonnes en 2021 et 750 000 tonnes minerai de bauxite non métallurgique en 2022, conformément à l’avenant n°1 de la convention minière entre l’Etat et la société Lagune Exploitation Bongouanou, qui prévoit l’exportation de deux (2) millions de tonnes de bauxite de 2020 à 2022.
Enfin, après une période de récession, la production de diamant devrait reprendre sa progression et se situer à 5000 carats en 2021, pour atteindre 5050 carats en 2022 et 5100 carats en 2023.
- Projets de développement minier
- Système de Certification du Processus de Kimberley
Les perspectives relativement à la poursuite de la mise en œuvre du SCPK en Côte d’Ivoire concernent :
- l’organisation de sessions de renforcement des capacités des membres du Secrétariat Permanent de la Représentation du processus de Kimberley en Côte d’Ivoire ;
- la poursuite du programme d’encadrement et de formation des artisans miniers sur les sites diamantifères de Séguéla et de Tortiya ;
- la poursuite du programme de renforcement de la traçabilité du diamant ivoirien à travers la délivrance des certificats de Kimberley pour permettre les exportations de diamants bruts;
- la poursuite des travaux de recherche en vue de l’identification de nouveaux sites diamantifères.
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- Poursuite de la mise en œuvre du Programme National de Rationalisation de l’Orpaillage (PNRO)
Pour améliorer la contribution du secteur de la petite mine à l’économie nationale, il est prévu la réalisation des actions suivantes :
- la poursuite de la création des chantiers écoles dans le secteur de la petite mine;
- la réactivation de 100 comités techniques locaux (CTL);
- l’organisation de missions de sensibilisation des orpailleurs clandestins sur l’ensemble du territoire, avec l’appui des CTL ;
- l’organisation de deux (2) missions de partage d’expériences au Ghana et au Soudan ;
- le renforcement des actions de renseignement et de répression de la Brigade de Répression des Infractions au Code minier (BRICM) ;
- le renforcement de la traçabilité de la production du secteur de la petite mine.
- Projet de Développement Minier Intégré de l’Ouest (PDMIO)
Pour favoriser la mise en œuvre de cet important projet, il est prévu :
- l’élaboration d’une étude de faisabilité en vue de l’évaluation financière des investissements à réaliser ;
- la poursuite des négociations avec les fonds de pension (CIDES lnvest SA et China Railway Construction Corporation) en vue du financement de l’exploitation des gisements de fer, de nickel-cuivre et de nickel-cobalt ;
- l’organisation d’une table ronde en vue de faire la promotion du Projet pour le Développement Minier de l’Ouest (PDMIO).
- Mise en œuvre des projets miniers avancés
En vue de garantir la croissance de la production minière, les actions suivantes seront réalisées en 2021 :
- l’intensification des travaux d’exploration afin d’identifier des réserves additionnelles permettant l’exploitation du gisement d’or d’Aféma (Aboisso) par la co-entreprise SODIM Ltd – Teranga Gold
- le démarrage de l’exploitation du gisement d’or de Floleu (projet de la société Canadienne Endeavour Mining)
- le démarrage des travaux de construction de la mine d’or de Séguéla (projet opéré par la société canadienne Roxgold) ;
- le démarrage des travaux de construction de la mine d’or de Daloa et Zoukougbeu (projet opéré par la société Tiebaya Gold) ;
- le démarrage des travaux de construction de la mine de colombo-tantalite d’Issia (projet mené par la SODEMI) ;
- l’attribution du permis d’exploitation du gisement d’or de Mahalé (projet mené par le groupe australien Perseus Mining).
- l’attribution du permis d’exploitation du gisement de nickel latéritique de Samapleu (projet réalisé par la société canadienne Sama Resources Limited)
- Au plan de l’impact du secteur minier
- Chiffres d’affaires
En 2020, le chiffre d’affaires déclaré auprès de l’Administration des mines par l’ensemble des sociétés d’exploitation du secteur minier est de 988,793 milliards de francs CFA contre 761,995 milliards de francs CFA en 2019 soit une hausse de 29,76%.
Avec l’entrée en production des mines d’or de Yaouré et de Floleu, de colombo-tantalite d’Issia et l’ouverture de nouvelles carrières, le chiffre d’affaires projeté en 2021 est de 1 112, 463 milliards de francs CFA.
- Investissements
Les investissements porteront notamment sur les travaux d’exploration, de construction des mines et des carrières, ainsi que sur l’achat de matériels miniers et de carrières.
Le volume total des investissements en 2021, dans le secteur minier, est estimé à 500 milliards de francs CFA, en raison, de la construction de la mine de colombo-tantalite d’Issia, de la mine d’or de Floleu, de la mine d’or de Séguéla, de la mine d’or de Daloa et Zoukougbeu.
- Le développement local
La contribution des sociétés d’exploitation au fonds de développement local minier géré par les Comités de Développement Local Minier a été de 4,290 milliards FCFA en 2020. La prévision de cette contribution pour 2021 est de 5,562 milliards de francs CFA. Cette hausse se justifie par l’entrée en production des mines d’or de Yaouré et de Floleu, de la mine de colombo-tantalite d’Issia, et la bonne tenue des cours des substances minérales, entrainant l’augmentation générale des chiffres d’affaires.
- Recettes fiscales
Les recettes fiscales globales générées en 2020 par les entreprises du secteur des mines ont été de 118,665 milliards de francs CFA. En 2021, la contribution minimum du secteur minier aux recettes fiscales devrait passer à 140,585 milliards de francs CFA. Cette hausse anticipée est essentiellement liée à l’ouverture de nouvelles mines, donc la création de nouveaux contributeurs aux recettes fiscales.
- Suivi et mise en œuvre des projets inscrits au Plan d’Actions Prioritaires
Au total, en une décennie la Côte d’Ivoire a réussi à multiplier par quatre (4) sa production d’or et par vingt-quatre (24) sa production de manganèse.
Cette tendance haussière s’accompagne d’une diversification de la production minière, avec l’entrée en production à partir de 2017, de la mine de nickel latéritique de Foungbesso-Moyango, de la mine de bauxite de Bénéné en 2020 et de la mine de colombo-tantalite d’Issia à l’horizon 2022.
Ces résultats justifient la pertinence de la politique des réformes initiées par le Ministère des Mines et de la Géologie dont la mise en œuvre devrait connaître un coup d’accélérateur avec la réalisation à partir de cette année des projets clés suivants :
- l’élaboration et l’adoption d’un document de Politique minière et de son plan d’actions stratégiques pour la période 2020-2025 ;
- l’infrastructure géologique et le système d’information géo scientifique ;
- le laboratoire national d’analyses minérales et d’études géologiques ;
- le développement du secteur de la petite mine ;
- l’organisation de la première édition du Salon Ivoirien des Mines et Carrières ;
- le démarrage de l’usine d’affinage d’or par la SODEMI.
Telle est la teneur de la présente Communication relative au bilan du secteur minier à fin 2020 et aux perspectives du secteur.
→ Téléchargement
- La loi n° 2014-138 du 24 mars 2014 portant code minier
- Le décret n°2014-397 du 25 juin 2014 déterminant les modalités d’application de la loi n° 2014-138.